Sont atteintes du syndrome de Diogène, les personnes ayant tendance à accumuler des choses inutiles, au fil des années. Conséquence majeure, ces individus vivent quotidiennement dans le désordre, au point que leur mode de vie se voit modifié.
Limite entre désordre et syndrome de Diogène
Nous ne sommes pas tous nés maniaque de la propreté et de l’ordre. Il nous arrive de traverser des moments où l’on préfère l’état pitoyable de notre logement : linge qui traîne, jouets éparpillés, vaisselle sale accumulée dans l’évier…
Dans la plupart des cas, cette situation n’est que passagère. Il nous arrive de rétablir l’ordre dans le logement, même avec l’aide d’un proche. C’est par exemple le cas des jeunes adultes qui vivent seuls pour la première fois et qui ont du mal à assurer le ménage quotidien.
Les personnes atteintes du syndrome de Diogène, ont, quant à eux, plus du mal à surpasser ce cap.
Comprendre le syndrome de Diogène
La première étude sur le sujet a été menée par Mac Milan et Shaw, deux psychiatres anglais, en 1966. Par contre, ce n’est que 9 ans plus tard que la maladie a reçu son nom de « syndrome de Diogène », suite à une publication faite par trois gériatres britanniques. L’appellation s’est inspirée d’un philosophe grec, Diogène de Sinope, qui a choisi de n’avoir pour seul bien matériel qu’un tonneau (et qui lui sert d’habitation).
Quels sont les symptômes du syndrome de Diogène ?
Un logement en état de désordre permanent peut témoigner d’une atteinte au syndrome de Diogène.
Le trouble ne fait pas exception de genre ni d’âge. Il peut autant toucher les sujets jeunes, que les seniors. Souvent, le syndrome est accompagné par une maladie psychiatrique. Dans tous les cas, le trouble est souvent la conséquence d’un choc émotionnel important.
Voici une liste non-exhaustive des symptômes typiques du trouble du désordre compulsif :
- Négligence de l’hygiène corporelle et du lieu de vie ;
- Accumulation d’objets inutiles, qui envahissent la maison, bloquent les issues…
- Entassement des détritus, voire des excréments dans la maison ;
- Isolement social ;
- Refus de se faire aider pour le rangement ou le débarras des objets ;
- Déni de la réalité.
Dans les cas les plus alarmants du syndrome de Diogène, le logement est envahi par des insectes, de la moisissure et des odeurs nauséabondes. Ces signes sont souvent à l’origine de la découverte du syndrome et poussent les voisins à alerter les services sanitaires.
Comment identifier le syndrome de Diogène chez un proche ?
Force est de constater qu’il est difficile de se rendre compte du trouble chez une personne. En effet, les victimes préfèrent souvent s’isoler. Généralement, on les découvre tout à fait par hasard, lorsqu’un voisin se plaint de l’odeur ou pendant les visites de routine du service public.
Par ailleurs, une personne diagnostiquée positive au syndrome ne se rend souvent pas compte de son état. En effet, les victimes sont déconnectées de la réalité. Le traitement dans un hôpital psychiatrique est la meilleure solution, bien que certains optent pour le suivi psychologique.
Pour sortir le malade de sa bulle, il est indispensable de procéder délicatement. Une intervention autoritaire et rapide risque d’entraîner une dépression chez la victime, voire le pousser à se suicider.
Comment guérir du syndrome de Diogène ?
Les vrais malades du syndrome de Diogène requièrent souvent l’intervention médicale pour pouvoir guérir. Pour les personnes un tantinet « bordélique », évitant de faire le ménage par paresse et considérées comme « faux malade », il existe des techniques pour régler le souci :
- Désencombrer la maison pièce par pièce, placard par placard ;
- Consacrer 20 à 30 minutes par jour pour le rangement ;
- Se débarrasser de toutes les affaires non utilisées depuis un an (vêtement, chaussures, sacs…) ;
- Organiser les ustensiles et la vaisselle, en les rangeant dans une grosse boite de carton et ne faisant sortir que ceux à utiliser. Dès lors qu’ils sont considérés comme inutile, il suffit de rapporter la boite chez les associations caritatives ;
- Trier les papiers et les factures, de manière journalière pour éviter qu’ils ne s’entassent sur les bureaux ;
- Avoir l’habitude de ranger après avoir utilisé quelque chose.